Les faits divers dans la presse quotidienne de la Grande Région:la proximité à l’épreuve des frontières
par :
Vincent Goulet
Ancien maître de conférences à l’université de Lorraine
Chercheur associé au Centre de Recherche sur les Médiations/Université de Lorraine et au SAGE/Université de Strasbourg
Objet de la recherche
La production et la circulation des faits divers permettent à un groupe social de se représenter et créer un sentiment d’appartenance commune, elles dépendent d’un ensemble de facteurs qu’il est intéressant de confronter à la dimension transfrontalière : la proximité, au sens géographique, est une des raisons qui peut transformer un simple accident ou fait criminel en événement publicisé. On s’est demandé quel est l’effet des frontières nationales sur la circulation des faits divers en se questionnant sur les distances culturelles et sociales que celles-ci supposent (les questions de la langue et, au-delà, des schèmes culturels de représentation de la norme seront centrales).
D’autre part, la potentialité de circulation du fait divers dépend aussi de sa portée symbolique et anthropologique. Ainsi, certains faits divers sont fortement internationalisés alors que d’autres ne sont diffusés que dans un espace restreint. L’espace central de la Grande Région, qui présente à la fois une dimension internationale et de proximité, offre une configuration spécifique qui peut apporter des éléments originaux de connaissance sur la construction médiatique des faits divers. Inversement, l’étude de la circulation des faits divers dans la Grande Région a permis de mettre au jour certains caractères majeurs de ce champ médiatique particulier, en révélant des manières de faire très différentes selon les régions.
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